LES ENFANTS D'ARGUS

Maintenant vous savez ....

Notre objectif image
Notre association a pour objet d’œuvrer activement contre la pédocriminalité.
Pour cela, elle propose :

- la mise en évidence de présumés pédocriminels sur tous les supports, et signalement aux forces de l’ordre et magistrat.
- son aide aux personnes victimes d'actes pédocriminels et à celles qui ont des pulsions et désirent les contrôler, ...
- des médias d'information et de prévention comme des vidéos, des conférences, ...

Par ailleurs, Les Enfants d'Argus inscrit son projet dans une dimension d’intérêt général. Elle s’ouvre à tout public, notamment les plus fragiles.
Elle s'engage à donner à ses activités un caractère non lucratif, laïque et apolitique.

Ce site est en complément de nos pages sur les réseaux sociaux. Pour y accéder, cliquez sur les liens ci-dessous ou leur icones en bas de pages.

Facebook :
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Les Enfants d'Argus


Photo de famille des Enfants d'Argus luttant à l'unisson contre toute forme de pédocriminalité.

Procédure de Recrutement image
Afin de rejoindre l’association comme bénévole, nous vous demandons de nous fournir les éléments suivants :
  • Une photocopie de votre carte nationale d’identité
  • Un extrait de casier judiciaire B3 (pour la France ou équivalent pour les autres pays).
  • Une lettre de motivation répondant aux questions suivantes :
  • La fonction qui vous intéresse.
  • Vos motivations pour rejoindre l’association.
  • Votre parcours professionnel ainsi que vos diplômes.
  • Vos disponibilités pour l’association.
  • Vos points forts et vos points faibles.
  • Que pourriez-vous apporter à l’association ?
Les éléments demandés devront être adressés par mail à l’adresse suivante : recrutement@lesenfantsdargus.org
Les candidats présélectionnés auront une rencontre en Visio avec le Président de l’association.
Elle a pour but de confirmer les éléments du dossier.
Après signature du Règlement Intérieur, les candidats retenus seront conviés à une session de formation obligatoire avant l’intégration dans une équipe.
L’association les Enfants d’Argus se réserve le droit de refuser une candidature et de sélectionner les candidats en fonction de ses besoins, sans qu’elle ait à motiver sa décision.
Toute personne ne respectant pas le règlement intérieur ou ne convenant pas aux tâches demandées sera remercié.
MAG N°4 Octobre 2021 - Le bulletin d'info de l'Association

Mag N° 4 Les Enfants d'Argus - Bulletin d'info officiel de l'Association

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Nouvelle Arrestation lundi 7 juin 2021 ILE DE FRANCE SEINE ET MARNE (77)

Nouvelle Arrestation lundi 7 juin 2021 ILE DE FRANCE SEINE ET MARNE (77)

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Nouvelle arrestation ! Lens 2 juin 2021

19e arrestations des Enfants d'Argus

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BILAN ARRESTATIONS - 18 en 16 mois !

Bilan des arrestations grâce aux dossiers des Enfants d'Argus

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MAG N° 3

Magazine N°3 LES ENFANTS D'ARGUS

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Arrestation BAR LE DUC par les Enfants d'Argus !

Grâce au travail sans relâche de nos équipes, un nouveau présumé pédocriminel a été arrêté !

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Arrestation au Havre par les Enfants d'Argus !

Grâce au travail sans relâche de nos équipes, un nouveau présumé pédocriminel a été arrêté !

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MAG N°2 Mois de Mars Les Enfants d'Argus

Mag des "Enfants d'Argus" N°2 du mois de Mars

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Nouveau dossier conclu par l'équipe !

Piégé par un enfant virtuel des Enfants d'Argus, il est condamné à quatre mois ferme pour corruption de mineure par le tribunal de Moulins.

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MAG N°1 Mois de Février Les Enfants d'Argus

Mag des "Enfants d'Argus" N°1 du mois de Février

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Nouvelle Arrestation

Grâce à l'interception et au dossier réalisés par les Enfants d'Argus, la Police (Allier 03) vient d'arrêter un pédocriminel de 21 ans sans emploi. Aux vues des infractions commises, il a été placé en détention préventive.

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En aidant notre association vous luttez contre la pédocriminalité sur internet !

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Article de sur l'arrestation de LP à la Réunion

Article de sur l'arrestation de LP à la Réunion

Un article concernant l'arrestation du pédophile présumé à la Réunion. Une petite erreur s'est glissée. Nous localisant en Belgique et en Luxembourg, ce qui est totalement faux. Nous sommes dans tous les pays francophones.

En savoir plus  

N'hésitez pas à nous signaler un fait de pédophilie, un compte, un profil ou une page suspecte sur les réseaux sociaux ou autres.

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Si vous avez besoin d'aide, besoin de témoigner, de signaler un fait ... nous sommes à votre écoute et nous prendrons très rapidement contact avec vous !

Devenir un Enfant Virtuel

Pays Francophone - Offre 1
Rôle le plus difficile, le plus exposé...réservé à des personnes capable de supporter d'être en première ligne ...
Formation spéciale Argus.
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Attention aux contraintes :

  • ** Temporelle ** (très chronophage) 
  • **  Émotionnelle **  (vous êtes en première ligne), 
  • ** Responsabilité ** de recevabilité des dossiers devant la justice (une seule incitation et tout le dossier est perdu ! ).
Pour des raisons évidentes de sécurité, nous ne pouvons développer plus loin ce rôle. 
Postuler maintenant

Devenir Enquêteur - trice Argus

Pays Francophone - Offre 2
Il faut avoir la fibre de "fouiner" , de rechercher les petits détails dans les publications, les profiles annexes, les mentions"J'aime" .... afin de prouver la vraie identité d'un prédateur.
Formation spéciale Argus.



  • Avoir plus de 18 ans
  • Suivre la formation Argus de A à Z
Attention ce rôle sous entend la possession d'un PC et beaucoup de temps de recherche ...

Toutes les informations doivent être justifiées par des sources publiques fiables pour faire le lien entre ce qui est trouvé sur le net et ce que le prédateur dit dans la discussion ...

Enquêter sur le prédateur : 
C'est démontrer que chaque information apportée est justifiée par des sources publiques fiables pour faire le lien entre ce qui est trouvé sur le net et ce que le prédateur dit dans la discussion par des copies d'écran (cela permettra de prouver que c'est bien la personne trouvée sur les pages blanches par exemple, et pas quelqu'un qui utilise une fausse identité).

Il vous sera demandé de remplir les documents qui vous seront fournis par les Enfants d'Argus.

Enfin vous devrez transmettre vos résultats de recherche en constituant un vrai dossier d'enquête.

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Devenir Créateur de contenus médias

Pays Francophone - Offre 3
Etre capable de "farfouiller" sur le net afin de trouver des contenus conformes à un thème précis ou être capable d'en créer un.




  • Avoir plus de 18 ans
Un ordinateur assez puissant est nécessaire.

La maîtrise d'outils de création de vidéos serait nécessaire (une courte formation est possible).

Objets de design :

avoir des dons pour le dessin ou le design.

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Si vous avez des talent de mélomane : 

Créations musiques : 

être capable de composer de la musique ou de rédiger des paroles.

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Si vous souhaitez faire apparaître votre association dans cette liste, merci de nous contacter par email.

• Allô Enfance en danger, téléphone le 119 ou n° vert : 0 800 05 41 41
Accueil les appels des enfants en danger ou en risque de l’être et de toute personne confrontée à ce type de situations, pour aider à leur dépistage et faciliter la protection des mineurs en danger.
• Enfance et Partage, n° vert : 0 800 05 12 34
L’association lutte pour protéger de défendre les enfants contre toute les formes de maltraitance, qu’elles soient physiques, psychologiques ou sexuelles.
– écoute et conseil au n° vert 0800 05 12 34.
– soutien psychologique avec l’appui de psychologues cliniciens.
– accompagnement juridique et constitution de partie civile en lien avec des avocats spécialisés.
– administrateur ad hoc
– prévention et prévention sur la maltraitance et les droits de l’enfant.
• L’enfant Bleu site: enfantbleu.org, n° 01 56 56 62 62
– écoute
– aide juridique
– prise en charge psychologique,
– prévention dans les établissements scolaires
– formations des professionnels
– associations à Grenoble, Lyon, Maubeuge, Paris, Saint-Dié.
– groupe de parole thérapeutique.
• Fil santé jeunes, n° vert : 0 800 235 236
C’est une équipe d’adultes aux compétences professionnelles complémentaires, habitués à répondre aux questions santé des jeunes avec l’expérience de l’écoute sur le numéro vert. L’équipe est composée de professionnels de santé médecin et psychologue. L’accompagnement est totalement gratuit.

• AIVI : Association Internationale des Victimes d’Inceste, site : aivi.org
– Groupes de parole thématique à Lyon Marseille, Paris et Rennes
– Des forums publics et privés.

• CFCV : Collectif féministe contre le viol n° vert : 0 800 05 95 95 gratuit en France et DOM compris depuis un téléphone fixe.
Une permanence téléphonique aux personnes qui ont subi des violences sexuelles, une écoute, un soutien, une solidarité ainsi que des informations nécessaires aux différentes démarches qu’elles peuvent entreprendre, tout en respectant leur anonymat si elles le désirent.
Un groupe de parole à Paris.
• AREVI : Association d’action/recherche échange entre les victimes d’inceste, site : incestearevi.org
– Un groupe de parole à Paris,
– Un forum,
– Des ateliers thématiques.
• Collectif inceste, site internet : collectif-inceste.org
– organisation de débats publics
– groupe de parole thématique à Bordeaux
– présence actives dans les médias et réseaux sociaux.
– entraide et information à destination des victimes de maltraitances sexuelles intrafamiliale et de leur proche.
• SOS inceste pour revivre, site internet : sos-inceste-pour-revivre.org
Accueil téléphonique du lundi au jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h
Au : 02 22 06 89 03
Permanences d’écoutes téléphoniques et au local avec ou sans rendez-vous :
– les mardis et jeudis de 14 h à 17 h
– les 1er et 3èmes lundis de chaque mois de 18 h 30 à 20 h 30
– écoutes au local le vendredi sur rendez-vous.
– forum
– un groupe de parole mensuel à Nantes.
• Vivre Soleil Renaitre, site: vivresoleilrenaitre.fr
– écoute, soutien, aide, accompagnement sont apportés à toutes victimes et à leur proche dans le secret de l’anonymat.
– groupe de paroles à Carpentras.
– atelier artistique ; la couleur des mots.
– atelier bien-être, relaxation, image de soi, être en harmonie avec soi-même pour être à l’écoute de son corps.
• Le Monde à Travers un Regard, site lemondeatraversunregard.org
– forum : lemoutonnoir.net.
– groupes de parole thématiques à Versailles, La Flèche, Toulouse.
– ateliers d’écriture, sophrologie, dessin en ligne, créations.
– intervention conférences, campagne d’information, expositions, événements.
• Survivants de l’Inceste Anonymes, site; sia-france.org
– groupe de parole à Paris et Marseille.
– réunion internet (Skype).
• Association Mémoire traumatique et victimologie : Le but de l’association Mémoire Traumatique et Victimologie est de promouvoir une information des professionnels de santé, des associations prenant en charge les victimes de violence, des travailleurs sociaux et également une information du public, ainsi que d’améliorer et promouvoir la prise en charge des victimes de violences.
Ses blogs :
Stop au déni
Stop aux violences familiales conjugales et sexuelles
Le livre noir des violences sexuelles
Blog Médiapart
• La Parole Libérée
Association d’Aide Aux Anciens du Groupe Saint Luc Victimes de Pédophilie
324, rue Francis de Pressensé – 69 100 Villeurbanne – Tel. 06 60 39 37 33
• Peau d’âne
est une association loi 1901 reconnue d'intérêt général par l'administration fiscale, visant à informer et soutenir les mineurs victimes de violences sexuelles et leur famille, pour les aider à sortir de leur isolement.
Peau d’âne propose un soutien
et des réponses à tes questions par mail :
violsurmineure@gmail.com
Ainsi que des cercles de parole : parole-viol-gap.blogspot.com
Peau d’âne c’est aussi des témoignages : tu peux nous laisser le tien à publier de manière anonyme ou via la page facebook de l’association peau d’âne et ainsi échanger avec des personnes ayant vécu une histoire similaire à la tienne, afin de favoriser l’entraide.
____________________________
http://www.arsinoe.org/arsinoe-liens.php#all
• l'association : A.R.S.I.N.O.E - « Autre Regard Sur l'Inceste pour Ouvrir sur l'Espoir »

Cet autre regard porteur d'espoir s'appuie notamment sur la résilience qui est l’une des valeurs qui sous-tend ARSINOE.
Il prend en compte la victime, le parent incestueux et la famille.
ARSINOE
"La Tonnelle"
49220 CHENILLE CHANGE
tél. : 09 62 59 52 27
mob. : 06 52 22 39 84
contact@arsinoe.org
• AAVAS
Association d'Aide aux Victimes d'Abus Sexuels
8 Rue Ambroise Paré
49100 ANGERS
tél. : 02 41 36 02 07
aavas.asso@gmail.com
• Actualités des droits de l'enfant
Blog de Jean-Charles Champagnat consacré aux droits de l'enfant sous toutes leurs formes.
www.actu-droitsenfant.com/
• ADAVEM 49
AiDe Aux Victimes Et Médiation 49
Place Leclerc-Palais de Justice
49043 ANGERS CEDEX 01
tél. : 02 41 20 51 26
• AFIREM
Association Française d'Information et de Recherches sur l'Enfance Maltraitée.
Au sein de l'Hôpital des Enfants Malades
149 rue de Sèvres
75015 Paris
tél. : 01 44 49 47 24
www.afirem.fr/
• AFTVS
Association Française de Prévention et de Thérapie des Violences Sexuelles et familiales
22 rue de Chateaudun
92250 La Garenne Colombes
tél. : 01 46 49 16 41
www.psylegale.com
• AIVI
Association Internationale des Victimes de l'Inceste.
Maison des association B7
20, rue Edouard Pailleron
75019 PARIS
tél. : 09 72 23 84 09
www.aivi.org
• AJADDE-Association Judiciaire Angevine de Défense des Droits de l'Enfant
L'AJADDE réunit des professionnels de la protection de l'enfance (mineurs délinquants, mineurs en danger).
6, rue Saint Blaise
49000 ANGERS
ajadde.wordpress.com
• APACS
Association Pour la Protection contre les Agressions et Crimes Sexuels.
35, rue de Chaillot
75116 PARIS
tél. : 06 60 15 88 99
• AREVI
Action/Recherche & Echanges entre Victimes de l'Inceste.
23 rue Grénéta
75002 PARIS
www.incestearevi.org/
• ARIFTS SAFRANTS
Formation action sociale.
10 rue Darwin
49000 ANGERS
tél. : 02 41 22 14 70
tél.2 : 02 41 48 20 22
www.arifts.fr
• Art-Thérapie-Isabelle-Vilain
Art thérapeute D.U. - Faculté de Médecine de Tours.
23 - Rue de la Calandrelle
33260 LA TESTE DE BUCH
tél. : 06.86.38.96.39
www.art-therapie-isabelle-vilain.com/
• ARTAAS
Association pour le Recherche et le Traitement des Auteurs d'Agressions Sexuelles
123 Rue de Reuilly
75012 Paris
www.artaas.org
• Association CHANTECLAIR
L’Association CHANTECLAIR œuvre dans le domaine de la protection de l’enfance.
77 Rue du Pont au Chat
ZA la Gaufrie
53000 LAVAL
tél. : 02 43 64 14 70
fax : 02 43 64 36 70
www.associationchanteclair.org
• ATFS
Association de Thérapie Familiale Systémique
7 rue Léon Lecornu
14000 CAEN
tél. : 02 31 44 47 63
www.atfs.fr
• ATFS - Blog -
Blog de l'Association de Thérapie Familiale Systémique.
7 Rue Léon Lecornu.
14000 CAEN
www.atfs.fr
• Autofiction Inceste Résilience
Un blog très documenté.
www.autofiction-inceste-resilience.org/
• BICE
Bureau International Catholique Enfance
70 boulevard Magenta
75010 Paris
tél. : 01 53 35 01 00
www.bice.org
• Centre des Buttes-Chaumont
Centre de thérapie et de formation
20 - Rue du Rhin
75019 PARIS
tél. : 01 42 40 03 39
fax : 01 42 49 12 05
www.centre-des-buttes-chaumont.org/
• Chrétiens face à l'inceste
Diocèse de Nantes. Accueil des victimes, de leurs proches et des aidants.
43 rue Gaston Turpin
44000 NANTES
www.chretiensfacealinceste.fr
• COFRADE
Conseil Français des Associations des Droits de l'Enfant
3 avenue de l'Europe
92300 Levallois Perret
tél. : 01 49 64 09 10
www.cofrade.fr/
• Collectif Inceste.
Réseau d'entraide - Région Bordeaux.
tél. : 06 22 16 76 72
www.collectif-inceste.org/
• CRIAVS
Centre de Ressources pour les Intervenants auprès des Auteurs de Violences Sexuelles.
tél. : 04 77 12 79 32
www.criavs-ra.org
• CRISAVS
Fédération Régionale de Recherche en Santé Mentale
3 rue Malpart
59000 Lille
tél. : 03 20 44 44 35
tél.2 : 03.20.44.10.34
www.santementale5962.com
• ECPAT France
Lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales.
1050 avenue de l’Europe - BP07
93352 Le Bourget Cedex
tél. : 01 49 34 83 13
fax : 01 49 34 83 10
www.ecpat-france.fr
• Enfance en danger 56.
2 rue du Professeur Mazé
Maison des Familles
56100 LORIENT
tél. : 02.97.37.66.66
www.sosenfanceendanger.fr
• Enfance et Partage
2-4 cité ameublement
75011 Paris
tél. : 01 55 25 65 65
www.enfance-et-partage.org
• Enfance Majuscule
Fédération Alexis Danan
2 Rue des Longs Prés
92100 Boulogne Billancourt
tél. : 01 46 21 47 09
www.enfance-majuscule.com
• FNEPE
Fédération Nationale de l'Ecole des Parents et des Educateurs
180 bis rue de Grenelle
75007 Paris
tél. : 01 47 53 62 70
www.ecoledesparents.org
• Groupe de paroles - Femmes victimes d'agressions sexuelles
(Planning Familial)
35 Rue St Exupéry
49000 ANGERS
tél. : 02 41 88 70 73
• Hélène Romano
Formations : Gestion de crise - Ecole et trauma - Maltraitance - Enfant malade - Soutien psychologique - Soignants et mort - Stress professionnel.
Urgence médico-psychologique.
www.helene-romano.fr
• IDES
Institut d'Etudes Systémiques
1, Le Hameau
77590 CHARTRETTES
tél. : 0164871013
www.ides-asso.fr
• Inavem
Institut National d'Aide aux Victimes Et de Médiation
1 Rue du Pré Saint Gervais
93500 Pantin
tél. : 08 VICTIMES (N° Vert)
tél.2 : 08 842 846 37 ( L'association d'aide aux victimes la plus proche)
www.inavem.org
• Innocence en danger.
66, Avenue des Champs Elysées
75008 PARIS
tél. : 01 45 89 71 36
fax : 01 45 89 71 36
www.innocenceendanger.org
• je, tu, il...
18 rue de Saussure.
75017 PARIS
tél. : 01 42 27 02 27
fax : 01 42 27 67 77
www.jetuil.asso.fr
• JOURNAL DU DROIT DES JEUNES
Revue d'action juridique et sociale.
www.droitdesjeunes.com
• Kaléidos
Prise en charge des abus sexuels intrafamiliaux.
50 Rue des Eburons
4000 LIEGE
tél. : +32 (0)4 222 3
fax : + 32 (0)4 223 1
www.asblkaleidos.be
• L'Ange Bleu
Association Nationale de Prévention et d'Information contre la Pédophilie
33 Avenue Philippe Auguste
75011 Paris
tél. : 0820 392 192
www.ange-bleu.com
• La Cathode
6, rue Edouard Vaillant
93200 Saint Denis
tél. : 01 48 30 81 60
www.lacathode.org
• La Voix de l'Enfant
Fédération regroupant des associations qui aident l'enfance en détresse
76 rue du Faubourg Saint Denis
75010 Paris
tél. : 01 40 22 04 22
www.lavoixdelenfant.org
• Le Défenseur des Enfants
104 Boulevard Blanqui
75013 Paris
www.defenseurdesenfants.fr
Le Monde à travers un Regard
Lutte contre l'inceste, la pédophilie - Présidente : Sandrine Apers.
www.lemondeatraversunregard.org
• Les professionnels contre l'éducation sexuelle et les droits sexuels.
Des circulaires européennes et françaises visent à diffuser dans les établissements scolaires un plan d’éducation à la sexualité qui concerne l’initiation aux relations sexuelles et au plaisir sexuel.
www.proscontreeducsex.wordpress.com
• LexInter
Base de données juridique
lexinter.net
• LFSM
Ligue Française pour la Santé Mentale
11 rue Tronchet
75008 Paris
tél. : 01 42 66 20 70
www.lfsm.org
• Mémoire Traumatique et Victimologie
www.memoiretraumatique.org/
• OJEVIM.
Observatoire Jurassien des Enfants Victimes de Maltraitance
BP 50902
39009 LONS LE SAULNIER CEDEX
www.ojevim.fr
• Parole d'Enfant
Association de prévention, suivi juridique et soutien psychologique à Marseille pour les enfants victimes
46 rue Raphaël Ponson
13008 Marseille
tél. : 04 91 22 15 52
paroledenfant.free.fr
• Parole d'Enfants
Formations, colloques, publications destinés aux professionnels de la relation d'aide et de l'enfance en danger.
57, rue d’Amsterdam
75008 Paris
tél. : 0800 90 18 97
fax : 00 32 4 22 315
www.parole.be
• Parole en marche
Collectif de personnes victimes d'inceste ou d'abus sexuels.
www.parole-en-marche.org
• PedoHelp
Comprendre et accompagner pour prévenir l'abus sexuel des enfants.
Accompagner les personnes qui se sentent attirées par les enfants, et éviter le passage à l'acte
www.pedo.help/fr
• Psychologie Positive.
Une mine de références bibliographiques.
www.psychologie-positive.net
• S.O.S Inceste
Clermont-Ferrand
2 Rue Jean Richepin
63000 Clermont-Ferrand
tél. : 04 73 92 78 48
• S.O.S Inceste
Grenoble
9 Rue Général Durand
38000 Grenoble
tél. : 04 76 47 90 93
www.sosinceste.org/actual/accueil.htm
• S.O.S Inceste pour Revivre
35A rue Paul Bert
44000 Nantes
tél. : 02.22.06.89.03
www.sos-inceste-pour-revivre.org
• S.O.S. Amitié.
tél. : Voir le site.
www.sos-amitie.org
• Solidarité Femmes Loire-Atlanique
9 Rue Jeanne d'Arc
Aide aux femmes victimes de violences conjugales et familiales.
NANTES
tél. : 02 40 12 12 40
www.solidaritefemmes-la.fr/
• SVS
Stop aux Violences Sexuelles.
SVS a pour objectif, non pas de « lutter » contre les violences sexuelles mais de les éradiquer.
www.stopauxviolencessexuelles.com/
• SVS - Personnes ressources sur le plan thérapeutique.
Trouver et contacter un thérapeute formé sur le sujet des violences sexuelles
www.stopauxviolencessexuelles.com/maillage-therapeutique/
• TREM' SITE
Site d'information dédié à la protection de l'enfance.
Jacques TREMINTIN
www.tremintin.com
• URSAVS - CRISAVS
Unité Régionale de Soins auprès des Auteurs de Violence Sexuelle
tél. : 03 20 44 44 35
• Vivre Soleil Renaître
111, bd Albin Durand
Maison du département
84200 Carpentras
tél. : 04 32 85 84 40
www.vivresoleilrenaitre.org
• VSV - Victime Survivante Vivante
Programme VSV de reconstruction pour se libérer du traumatisme d'agression sexuelle.
tél. : 06 33 10 15 71
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Services d'aide aux victimes
Vous pouvez faire appel au service d'aide aux victimes le plus proche, même si vous n'avez pas porté plainte à la police. Le service vous accueillera si vous en faites la demande, quel que soit l'infraction.
Si vous avez porté plainte, il se peut que la police transmette vos données à un service d'aide aux victimes de votre quartier. Ce centre prend alors contact avec vous en vue d'un entretien. Cette prise de contact a lieu aussi vite que possible après le dépôt de la plainte.
Les entretiens ont lieu dans le cabinet de consultation, suffisamment discret, du centre, à domicile, ou à l'hôpital, au cas où vous y séjournez.
Un service d'aide aux victimes n'offre pas seulement une aide psychologique mais également des conseils pratiques et des renseignements. Le service vous aide à vous y retrouver dans le monde de la police et de la justice, des assurances, du règlement des dommages. Il peut aussi vous aider lors de la procédure devant la Commission pour l'aide financière aux victimes d'actes intentionnels de violence ou si vous êtes entendu par la Commission de libération conditionnelle.
Si vous le souhaitez, un collaborateur vous accompagnera également chez le médecin, au bureau de police, au parquet ou au tribunal.
Vous être libre d'accepter ou de refuser toute aide.
Consentement, viol, prescription… : les questions soulevées …
Si les relations sexuelles entre un majeur et une personne de moins de 15 ans restent en toutes circonstances condamnées par le code pénal, il existe différents cas de figure.
Le Monde avec AFP Publié le 03 janvier 2020 à 17h24 - Mis à jour le 03 janvier 2020 à 21h03
Temps deLecture 8 min.

Vingt-quatre heures après la sortie du livre de Vanessa Springora, le parquet de Paris a annoncé, vendredi 3 janvier, l’ouverture d’une enquête pour viols sur mineur contre Gabriel Matzneff. Dans Le Consentement, la directrice des éditions Julliard revient sur la relation qu’elle a eue avec l’écrivain, au milieu des années 1980. Elle avait alors 14 ans, lui presque 50.
Gabriel Matzneff n'a jamais caché ses attirances pour les adolescentes, comme sur le plateau d' "Apostrophes", en 1… https://t.co/62onWfR4gx
— Inafr_officiel (@Ina.fr)
Figure en vue des cercles littéraires parisiens, il a longtemps revendiqué son attirance sexuelle pour les enfants et adolescents jusque sur les plateaux de télévision. « Pourquoi n’a-t-on rien fait pendant toutes ces années ? », se demandait jeudi Vanessa Springora dans un entretien au quotidien Le Parisien.
Depuis que les agissements de Gabriel Matzneff ont resurgi dans la presse à l’occasion de la sortie de ce livre témoignage, plusieurs voix ont expliqué la complaisance dont a longtemps bénéficié l’écrivain par la tolérance d’une époque où les mœurs étaient différentes. Les faits tombaient pourtant, déjà, sous le coup de la loi.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable » : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff
  • Des actes punis par la loi depuis le XIXe siècle
Le terme « pédophilie », qui désigne l’attirance sexuelle d’un adulte pour les enfants prépubères ou en début de puberté, relève du domaine de la psychiatrie. Le mot n’apparaît pas dans le code pénal : on ne peut donc pas être jugé ni condamné pour « pédophilie ».
Toutefois, dès 1810, le code pénal introduit la notion d’attentat à la pudeur sur un mineur. La loi considère alors qu’en deçà d’un certain âge l’enfant n’est pas en mesure de fournir son libre consentement. Depuis 1945, ce palier était fixé à 15 ans.
  • Atteinte et agression sexuelle
La réforme du code pénal de 1994 introduit une distinction entre les conditions dans lesquelles se déroulent l’acte sexuel et la prise en considération de la minorité. Il s’agit alors de mieux prendre en compte les cas commis par des majeurs sur des mineurs.
L’attentat à la pudeur est remplacé par deux délits : l’« atteinte sexuelle », qui vise un acte sexuel commis par un majeur sur un mineur de 15 ans (c’est-à-dire âgé de moins de 15 ans), qu’il soit consenti ou que l’absence de consentement n’ait pu être établie ; et l’« agression sexuelle », impliquant un contact physique dont il est établi qu’il était non consenti.
Les relations sexuelles entre une personne majeure et une personne de moins de 15 ans restent donc en toutes circonstances condamnées par le code pénal (article 227-25 et suivants). La loi prévoit trois cas de figures :
  • le fait pour un majeur d’exercer « sans violence, contrainte, menace ni surprise » un acte de nature sexuelle sur un mineur est qualifié d’atteinte sexuelle. Depuis la loi de 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, ce délit est puni de sept ans de réclusion criminelle et 100 000 euros d’amende ;
  • si une relation sexuelle sans pénétration (attouchement, nudité imposée, caresse…) est commise sans le consentement de la personne, les faits sont qualifiés d’agression sexuelle, un délit puni de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende lorsque la victime à moins de 15 ans ;
  • si l’acte sexuel imposé sans consentement inclut une pénétration (y compris fellation, sodomie, introduction d’objet dans l’orifice anal ou vaginal…), il s’agit d’un viol, crime jugé en cour d’assises et passible de vingt ans de prison si la victime a moins de 15 ans.
Lire aussi : Consentement des mineurs et rapports sexuels, ce que dit la loi
Lors d’un procès pour agression sexuelle ou viol, c’est à l’accusation, donc au ministère public, de présenter tous les éléments constitutifs de l’infraction, ce qui inclut de prouver que l’acte sexuel a été imposé.
Une charge de la preuve parfois difficile à assumer pour les parties civiles quand les victimes sont mineures ou sous influence. « Comment admettre qu’on a été abusé quand on ne peut nier qu’on a été consentant ? Quand, en l’occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ? », interroge dans son ouvrage Vanessa Springora.
  • La zone grise du consentement
En effet, comme le rappelle la sociologue Marie Romero dans un article intitulé « Violences sexuelles entre mineurs : âge et consentement au cœur du débat judiciaire », « l’atteinte au consentement n’est pas inscrite dans la loi en tant que telle ».
Aujourd’hui, la loi ne définit pas le consentement en tant que tel mais son expression, qui est définie comme l’absence de :
  • violences ;
  • contraintes (recours à des pressions physiques ou morales, abus de sa position) ;
  • menaces (annonces de représailles en cas de refus de la victime) ;
  • surprise (recours à un stratagème pour surprendre la victime ou abuser de son état d’inconscience, d’alcoolémie, etc).
En 2018, le gouvernement avait tenté de déterminer un âge de consentement en deçà duquel tout acte sexuel serait qualifié comme nécessairement contraint, ce qui le ferait entrer de facto dans le champ des agressions sexuelles et des viols, rendant caduque l’infraction d’atteinte sexuelle. Ce projet de loi visait à « faciliter » les condamnations pour viol après deux affaires concernant des fillettes de 11 ans : la justice n’avait pas pu établir leur absence de consentement à des relations sexuelles avec des hommes majeurs.
L’exécutif a finalement renoncé à cette mesure potentiellement anticonstitutionnelle car reposant sur une présomption irréfragable (c’est-à-dire que le défendeur ne peut en apporter la preuve contraire) et donc à l’encontre de la présomption d’innocence.
  • Un terrain « trop subjectif »
Mais alors, comment appréhender pénalement des cas comme celui de Mme Springora ? « La question du consentement en droit français reste très primitive, explique au Monde la juriste Laure Dourgnon, spécialiste des droits de l’enfant et du droit de la dignité. On ne mesure pas le rôle de l’emprise, a fortiori dans le cas d’enfants ou d’adolescents. Peut-on, à 13, 14 ans, fournir un consentement libre et éclairé ? »
Une position partagée par de nombreux spécialistes des droits de l’enfant. « En dessous de 15 ans, il ne doit pas y avoir de débat : c’est un viol », affirme Homayra Sellier, présidente de l’association Innocence en danger à l’Agence France-Presse (AFP). « Un enfant ne peut pas donner un consentement libre et éclairé dans le cadre d’une relation sexuelle avec un adulte. Il n’a pas le discernement, la maturité », abonde Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Il faut « quitter le terrain du consentement, bien trop subjectif, pour aller sur le critère de l’âge », estime de son côté Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny.
  • Une complaisance « post-68 »
Comme le rappelle à France Culture l’historien Jean-Jacques Yvorel, dans le cas de Vanessa Springora, les faits sont antérieurs à 1994 : il est donc question d’un « attentat à la pudeur tenté ou consommé sans violence sur un mineur de moins de 15 ans » et « le problème du consentement ne se posait pas ». Il s’agissait déjà d’un délit.
Mais les juges d’alors étaient réticents à poursuivre ce type de cas, poursuit-il. « Dans l’ambiance globale des années 1980, il y avait une négation que les enfants puissent être victimes de violences, y compris sexuelles », explique Jean-Pierre Rosenczveig. Une « complaisance », déplore le magistrat, « soi-disant dans l’esprit post-68 ».
Dans les années 70 et 80, la littérature passait avant la morale; aujourd’hui, la morale passe avant la littérature… https://t.co/RbpYKoLXid
— bernardpivot1 (@bernard pivot)
« On est au-delà du problème de consentement dans ce dossier, explique au Monde Mme Dourgnon. On a un adulte qui sait très bien ce qu’est une relation sexuelle face à une petite fille qui en ignore tout, qui a été donnée en pâture. Tout le monde savait… L’affaire Vanessa Springora est une question de société. Rappelons-nous qu’elle a été présentée à Gabriel Matzneff lors d’un dîner mondain. »
D’après le récit de Mme Springora, l’écrivain était pourtant connu de la brigade de protection des mineurs et aurait même été convoqué plusieurs fois par les policiers. On ignore cependant pour quelles raisons et pourquoi aucune enquête n’avait alors été ouverte.
« Sur cette absence de poursuites antérieures, il faut interroger l’inertie du parquet de Paris malgré des faits signalés plusieurs fois, estime Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et partage, interrogé par Libération. De toute évidence, la littérature, la notoriété et les multiples relations de Gabriel Matzneff ont conduit à une certaine complaisance. »
  • Une enquête ouverte et des faits prescrits
Vanessa Springora a précisé dans son entretien au Parisien, jeudi, qu’elle n’envisageait pas de porter plainte. Mais le parquet de Paris a décidé de s’autosaisir de l’affaire dans le cadre d’une « enquête d’initiative » pour « viols commis sur mineur » de 15 ans.
« Au-delà des faits décrits [dans le livre Le Consentement] », les investigations « s’attacheront à identifier toutes autres victimes éventuelles ayant pu subir des infractions de même nature sur le territoire national ou à l’étranger », a précisé Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris.
Dans le cas de Mme Springora, aujourd’hui âgée de 47 ans, les faits sont prescrits. Car si la loi de 2018 a allongé de vingt à trente ans le délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur les mineurs, « les faits ont été perpétrés sous l’empire du code pénal abrogé en mars 1994, et les actes que Gabriel Matzneff a commis sont jugés en fonction des textes en vigueur à cette époque-là », souligne Laure Dourgnon.
Lire aussi Comprendre les délais de « prescription » des crimes et délits
Sous l’impulsion de l’ancien procureur de Paris, François Molins, la politique du parquet a été de systématiquement ouvrir une enquête sur des faits de viol ou d’agression sexuelle sur mineur, et ce, même si les infractions sont prescrites. Il ne peut pas y avoir de procès dans de tels cas, mais cela permet de ne pas laisser sans réponse les victimes.
A l’issue des investigations, et avant de classer l’enquête pour prescription, le parquet propose une rencontre entre la victime et son agresseur présumé. Il est arrivé que cette « mise en présence » permette ce qu’une audience aux assises n’aurait jamais pu. « On a obtenu des aveux en confrontation, des lettres d’excuses », avait expliqué M. Molins au Monde.
Lire aussi : Lutte contre les violences sexuelles, la justice est-elle à la hauteur ?
Selon Laure Dourgnon, l’écrivain pourrait en outre être inquiété pour sa pratique du tourisme sexuel, dont il s’est vanté à plusieurs reprises. En vertu de l’article 222-22 du code pénal, « lorsque les agressions sexuelles sont commises à l’étranger contre un mineur par un Français ou par une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable ».Consentement, viol, prescription… : les questions soulevées …
Si les relations sexuelles entre un majeur et une personne de moins de 15 ans restent en toutes circonstances condamnées par le code pénal, il existe différents cas de figure.
Le Monde avec AFP Publié le 03 janvier 2020 à 17h24 - Mis à jour le 03 janvier 2020 à 21h03
Temps deLecture 8 min.
Vingt-quatre heures après la sortie du livre de Vanessa Springora, le parquet de Paris a annoncé, vendredi 3 janvier, l’ouverture d’une enquête pour viols sur mineur contre Gabriel Matzneff. Dans Le Consentement, la directrice des éditions Julliard revient sur la relation qu’elle a eue avec l’écrivain, au milieu des années 1980. Elle avait alors 14 ans, lui presque 50.
Gabriel Matzneff n'a jamais caché ses attirances pour les adolescentes, comme sur le plateau d' "Apostrophes", en 1… https://t.co/62onWfR4gx
— Inafr_officiel (@Ina.fr)
Figure en vue des cercles littéraires parisiens, il a longtemps revendiqué son attirance sexuelle pour les enfants et adolescents jusque sur les plateaux de télévision. « Pourquoi n’a-t-on rien fait pendant toutes ces années ? », se demandait jeudi Vanessa Springora dans un entretien au quotidien Le Parisien.
Depuis que les agissements de Gabriel Matzneff ont resurgi dans la presse à l’occasion de la sortie de ce livre témoignage, plusieurs voix ont expliqué la complaisance dont a longtemps bénéficié l’écrivain par la tolérance d’une époque où les mœurs étaient différentes. Les faits tombaient pourtant, déjà, sous le coup de la loi.
Article réservé à nos abonnés Lire aussi « Les temps ont changé, il est devenu indéfendable » : dans un contexte post-#metoo, le malaise Gabriel Matzneff
  • Des actes punis par la loi depuis le XIXe siècle
Le terme « pédophilie », qui désigne l’attirance sexuelle d’un adulte pour les enfants prépubères ou en début de puberté, relève du domaine de la psychiatrie. Le mot n’apparaît pas dans le code pénal : on ne peut donc pas être jugé ni condamné pour « pédophilie ».
Toutefois, dès 1810, le code pénal introduit la notion d’attentat à la pudeur sur un mineur. La loi considère alors qu’en deçà d’un certain âge l’enfant n’est pas en mesure de fournir son libre consentement. Depuis 1945, ce palier était fixé à 15 ans.
  • Atteinte et agression sexuelle
La réforme du code pénal de 1994 introduit une distinction entre les conditions dans lesquelles se déroulent l’acte sexuel et la prise en considération de la minorité. Il s’agit alors de mieux prendre en compte les cas commis par des majeurs sur des mineurs.
L’attentat à la pudeur est remplacé par deux délits : l’« atteinte sexuelle », qui vise un acte sexuel commis par un majeur sur un mineur de 15 ans (c’est-à-dire âgé de moins de 15 ans), qu’il soit consenti ou que l’absence de consentement n’ait pu être établie ; et l’« agression sexuelle », impliquant un contact physique dont il est établi qu’il était non consenti.
Les relations sexuelles entre une personne majeure et une personne de moins de 15 ans restent donc en toutes circonstances condamnées par le code pénal (article 227-25 et suivants). La loi prévoit trois cas de figures :
  • le fait pour un majeur d’exercer « sans violence, contrainte, menace ni surprise » un acte de nature sexuelle sur un mineur est qualifié d’atteinte sexuelle. Depuis la loi de 2018 renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes, ce délit est puni de sept ans de réclusion criminelle et 100 000 euros d’amende ;
  • si une relation sexuelle sans pénétration (attouchement, nudité imposée, caresse…) est commise sans le consentement de la personne, les faits sont qualifiés d’agression sexuelle, un délit puni de dix ans de prison et de 150 000 euros d’amende lorsque la victime à moins de 15 ans ;
  • si l’acte sexuel imposé sans consentement inclut une pénétration (y compris fellation, sodomie, introduction d’objet dans l’orifice anal ou vaginal…), il s’agit d’un viol, crime jugé en cour d’assises et passible de vingt ans de prison si la victime a moins de 15 ans.
Lire aussi : Consentement des mineurs et rapports sexuels, ce que dit la loi
Lors d’un procès pour agression sexuelle ou viol, c’est à l’accusation, donc au ministère public, de présenter tous les éléments constitutifs de l’infraction, ce qui inclut de prouver que l’acte sexuel a été imposé.
Une charge de la preuve parfois difficile à assumer pour les parties civiles quand les victimes sont mineures ou sous influence. « Comment admettre qu’on a été abusé quand on ne peut nier qu’on a été consentant ? Quand, en l’occurrence, on a ressenti du désir pour cet adulte qui s’est empressé d’en profiter ? », interroge dans son ouvrage Vanessa Springora.
  • La zone grise du consentement
En effet, comme le rappelle la sociologue Marie Romero dans un article intitulé « Violences sexuelles entre mineurs : âge et consentement au cœur du débat judiciaire », « l’atteinte au consentement n’est pas inscrite dans la loi en tant que telle ».
Aujourd’hui, la loi ne définit pas le consentement en tant que tel mais son expression, qui est définie comme l’absence de :
  • violences ;
  • contraintes (recours à des pressions physiques ou morales, abus de sa position) ;
  • menaces (annonces de représailles en cas de refus de la victime) ;
  • surprise (recours à un stratagème pour surprendre la victime ou abuser de son état d’inconscience, d’alcoolémie, etc).
En 2018, le gouvernement avait tenté de déterminer un âge de consentement en deçà duquel tout acte sexuel serait qualifié comme nécessairement contraint, ce qui le ferait entrer de facto dans le champ des agressions sexuelles et des viols, rendant caduque l’infraction d’atteinte sexuelle. Ce projet de loi visait à « faciliter » les condamnations pour viol après deux affaires concernant des fillettes de 11 ans : la justice n’avait pas pu établir leur absence de consentement à des relations sexuelles avec des hommes majeurs.
L’exécutif a finalement renoncé à cette mesure potentiellement anticonstitutionnelle car reposant sur une présomption irréfragable (c’est-à-dire que le défendeur ne peut en apporter la preuve contraire) et donc à l’encontre de la présomption d’innocence.
  • Un terrain « trop subjectif »
Mais alors, comment appréhender pénalement des cas comme celui de Mme Springora ? « La question du consentement en droit français reste très primitive, explique au Monde la juriste Laure Dourgnon, spécialiste des droits de l’enfant et du droit de la dignité. On ne mesure pas le rôle de l’emprise, a fortiori dans le cas d’enfants ou d’adolescents. Peut-on, à 13, 14 ans, fournir un consentement libre et éclairé ? »
Une position partagée par de nombreux spécialistes des droits de l’enfant. « En dessous de 15 ans, il ne doit pas y avoir de débat : c’est un viol », affirme Homayra Sellier, présidente de l’association Innocence en danger à l’Agence France-Presse (AFP). « Un enfant ne peut pas donner un consentement libre et éclairé dans le cadre d’une relation sexuelle avec un adulte. Il n’a pas le discernement, la maturité », abonde Muriel Salmona, psychiatre, présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie.
Il faut « quitter le terrain du consentement, bien trop subjectif, pour aller sur le critère de l’âge », estime de son côté Jean-Pierre Rosenczveig, ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny.
  • Une complaisance « post-68 »
Comme le rappelle à France Culture l’historien Jean-Jacques Yvorel, dans le cas de Vanessa Springora, les faits sont antérieurs à 1994 : il est donc question d’un « attentat à la pudeur tenté ou consommé sans violence sur un mineur de moins de 15 ans » et « le problème du consentement ne se posait pas ». Il s’agissait déjà d’un délit.
Mais les juges d’alors étaient réticents à poursuivre ce type de cas, poursuit-il. « Dans l’ambiance globale des années 1980, il y avait une négation que les enfants puissent être victimes de violences, y compris sexuelles », explique Jean-Pierre Rosenczveig. Une « complaisance », déplore le magistrat, « soi-disant dans l’esprit post-68 ».
Dans les années 70 et 80, la littérature passait avant la morale; aujourd’hui, la morale passe avant la littérature… https://t.co/RbpYKoLXid
— bernardpivot1 (@bernard pivot)
« On est au-delà du problème de consentement dans ce dossier, explique au Monde Mme Dourgnon. On a un adulte qui sait très bien ce qu’est une relation sexuelle face à une petite fille qui en ignore tout, qui a été donnée en pâture. Tout le monde savait… L’affaire Vanessa Springora est une question de société. Rappelons-nous qu’elle a été présentée à Gabriel Matzneff lors d’un dîner mondain. »
D’après le récit de Mme Springora, l’écrivain était pourtant connu de la brigade de protection des mineurs et aurait même été convoqué plusieurs fois par les policiers. On ignore cependant pour quelles raisons et pourquoi aucune enquête n’avait alors été ouverte.
« Sur cette absence de poursuites antérieures, il faut interroger l’inertie du parquet de Paris malgré des faits signalés plusieurs fois, estime Rodolphe Costantino, avocat de l’association Enfance et partage, interrogé par Libération. De toute évidence, la littérature, la notoriété et les multiples relations de Gabriel Matzneff ont conduit à une certaine complaisance. »
  • Une enquête ouverte et des faits prescrits
Vanessa Springora a précisé dans son entretien au Parisien, jeudi, qu’elle n’envisageait pas de porter plainte. Mais le parquet de Paris a décidé de s’autosaisir de l’affaire dans le cadre d’une « enquête d’initiative » pour « viols commis sur mineur » de 15 ans.
« Au-delà des faits décrits [dans le livre Le Consentement] », les investigations « s’attacheront à identifier toutes autres victimes éventuelles ayant pu subir des infractions de même nature sur le territoire national ou à l’étranger », a précisé Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris.
Dans le cas de Mme Springora, aujourd’hui âgée de 47 ans, les faits sont prescrits. Car si la loi de 2018 a allongé de vingt à trente ans le délai de prescription pour les crimes sexuels commis sur les mineurs, « les faits ont été perpétrés sous l’empire du code pénal abrogé en mars 1994, et les actes que Gabriel Matzneff a commis sont jugés en fonction des textes en vigueur à cette époque-là », souligne Laure Dourgnon.
Lire aussi Comprendre les délais de « prescription » des crimes et délits
Sous l’impulsion de l’ancien procureur de Paris, François Molins, la politique du parquet a été de systématiquement ouvrir une enquête sur des faits de viol ou d’agression sexuelle sur mineur, et ce, même si les infractions sont prescrites. Il ne peut pas y avoir de procès dans de tels cas, mais cela permet de ne pas laisser sans réponse les victimes.
A l’issue des investigations, et avant de classer l’enquête pour prescription, le parquet propose une rencontre entre la victime et son agresseur présumé. Il est arrivé que cette « mise en présence » permette ce qu’une audience aux assises n’aurait jamais pu. « On a obtenu des aveux en confrontation, des lettres d’excuses », avait expliqué M. Molins au Monde.
Lire aussi : Lutte contre les violences sexuelles, la justice est-elle à la hauteur ?
Selon Laure Dourgnon, l’écrivain pourrait en outre être inquiété pour sa pratique du tourisme sexuel, dont il s’est vanté à plusieurs reprises. En vertu de l’article 222-22 du code pénal, « lorsque les agressions sexuelles sont commises à l’étranger contre un mineur par un Français ou par une personne résidant habituellement sur le territoire français, la loi française est applicable ».

Pédophilie, les victimes veulent briser le silence

Mal connues, sous-estimées, les violences sexuelles commises sur les enfants pèsent sur leur vie entière. Devenues adultes, de nombreuses victimes expliquent aussi que le poids du déni a largement pesé sur leurs épaules.
Pédophilie, les victimes veulent briser le silence
Face à un pédophile, l’enfant victime ne peut effectivement rien, expliquent les spécialistes.AKF/SOCK
Olivier veut témoigner. Et c’est la voix encore brisée d’émotion que cet homme de 59 ans entame le récit de ce qui s’est passé il ne sait plus trop quand, « certainement quand j’avais 14 ou 15 ans ». Olivier commence donc à raconter une jeunesse docile et prisonnière d’un père pourtant aimé de tous, directeur d’école et pédagogue respecté, lauréat des palmes académiques. Il raconte surtout ces séances d’éducation sexuelles « poussées » pendant lesquelles ce père venait lui apprendre « ce qui était supposé être la sexualité des hommes ». Il s’agissait en fait de séances d’attouchements et viols qui ont instillé un poison lent dans la vie du jeune garçon.
Lever un coin du voile
Comme lui, de nombreuses victimes éprouvent, une fois parvenues à l’âge adulte, un besoin de lever un coin du voile sur ces souffrances qui marquent au fer rouge leur existence tout entière. Certaines se sont confiées dans le documentaire d’Éric Guéret diffusé mardi 20 novembre sur France 2.
L’un d’eux, Laurent Boyet, résume l’esprit de ces victimes : « le silence, on en crève ». Dans une société où la protection des enfants a progressé, où ceux-ci bénéficient d’une attention que jamais ils n’ont eue dans l’histoire, les violences sexuelles qu’ils subissent restent taboues. En partie parce qu’intrinsèquement, ce drame est celui du silence. Il se déroule en effet dans l’intimité, derrière les portes closes. Olivier, lui, ne se pardonne pas de n’avoir jamais pu échapper à son père. « Il me disait que c’était comme cela qu’on devenait grand. Alors je l’ai cru. Même si au fond de moi je détestais ce qu’il me faisait, je n’ai pas pu m’y opposer », témoigne-t-il.À lire aussiAgnès Buzyn : « Je souhaite prendre le sujet des violences faites aux enfants à bras-le-corps »
Agnès Buzyn : « Je souhaite prendre le sujet des violences faites aux enfants à bras-le-corps »
Face à un pédophile, l’enfant victime ne peut effectivement rien, expliquent les spécialistes. D’abord parce qu’il ne comprend pas ce qui lui arrive et n’a pas les mots pour exprimer ce qu’on lui a fait. À cela s’ajoutent des mécanismes plus complexes. « La pédophilie n’est pas totalement comprise par les professionnels, commence Mélanie Dupont, présidente de l’association Centre de victimologie des mineurs (1) et psychologue à l’unité médico-judiciaire de l’Hôtel-Dieu. Il y a plusieurs profils d’agresseurs : des grands pervers, qui font du mal pour faire du mal, et de grands immatures qui interprètent les gestes de l’enfant comme un appel à la sexualité. Ceux-là savent très bien parler aux plus jeunes. Dans un cas comme dans l’autre, il est particulièrement compliqué pour l’enfant de faire la part des choses. Longtemps, il va s’enfermer dans une forme de dégoût de lui-même, de sentiment de culpabilité de n’avoir pas su dire non qui l’emmène en grandissant à des comportements autodestructeurs. »Armes de guerre
Les récents progrès de l’imagerie médicale expliquent les mécanismes à l’œuvre. « Nous savons désormais que les violences sexuelles sur mineurs comptent parmi les plus destructrices. C’est pourquoi d’ailleurs elles sont utilisées comme armes de guerre dans les conflits, explique la psychiatre Muriel Salmona, l’une des spécialistes les plus reconnues de cette question. Ce n’est pas un hasard car en fait elles représentent, comme les crimes de guerre, une négation absolue de l’humanité. »
La victime doit ainsi mettre en place des mécanismes de survie. « Lors de l’agression, la victime ressent un tel stress que, pour assurer sa survie, son « cerveau » disjoncte, reprend Muriel Salmona. Il ne répond plus aux signaux d’alerte. C’est pourquoi les victimes restent souvent passives, ne se débattent pas par exemple. Cela leur est malheureusement reproché lors des procès. Les avocats des auteurs leur disent : «mais enfin, pourquoi n’avez-vous pas réagi, ou parlé ?» En fait, elles n’en sont tout simplement pas capables. Elles sont en état de sidération. »
L’imagerie médicale montre aussi que ces souvenirs traumatiques restent stockés dans le cerveau. Ils peuvent y demeurer tapis des années avant de resurgir. C’est le phénomène de l’amnésie traumatique. « Ces souvenirs assaillent alors la victime, poursuit Muriel Salmona. Celle-ci ne sait plus ce qui relève d’elle et de l’agresseur. Par exemple, certaines se prennent à ricaner du même rire que leur agresseur. Afin d’y échapper, elles cherchent alors à faire à nouveaux « disjoncter » leur cerveau, en s’oubliant dans les conduites à risques, les addictions, etc. »
Nouvel outil pour signaler les violences contre les enfants
Un nouvel outil pour signaler les violences contre les enfants
Olivier a vécu ce faux calme avant la tempête. « Longtemps, je n’y ai plus pensé, reprend-il. Je croyais que j’avais oublié. Je me suis marié, j’ai eu des enfants, un métier, une maison. Bref, tout allait bien en surface. » Jusqu’au jour où son fils aîné a atteint ses 14 ou 15 ans, l’âge qu’il avait quand son père a commencé à le violenter. « Et là, tout est revenu d’un coup, explique Olivier. J’ai complètement pété un câble. » Il revit les séances de viols subis à l’adolescence. Ces images le hantent.Il fait une grave dépression et doit être hospitalisé un temps en hôpital psychiatrique. Son couple n’y résiste pas. « Je suis devenu violent verbalement avec mes enfants que pourtant j’adore. Mais je voulais les endurcir pour que jamais ils ne soient aussi dociles et faibles que je l’avais été au même âge. » Depuis, il a repris pied et arrive plus ou moins à tenir ses démons à distance. « Pourtant, ces souvenirs me pourrissent la vie. Jamais je ne m’en remettrai complètement », raconte-t-il.
Des pistes thérapeutiques existent
Pourtant, des pistes thérapeutiques existent. « Avec mes patients, je vois tous les jours qu’il est possible de se reconstruire, témoigne Muriel Salmona. Il faut néanmoins pour cela que les professionnels soient formés à ce type de prise en charge, ce qui n’est pas toujours le cas. » Le site de son association Mémoire traumatique et victimologie (2) met de nombreux documents à disposition gratuitement.
Reste que la psychologie seule ne suffit pas toujours à aider certaines victimes, quand elles ont été abusées dans l’Église ou quand elles ont un sentiment religieux fort. Elles font alors face à un vide spirituel qui nourrit un profond désarroi. « Ce lien du psychologique et du spirituel est une question compliquée, confirme Isabelle Le Bourgeois, psychanalyste et religieuse auxiliatrice. Souvent, les personnes abusées se tournent vers leur prêtre en paroisse mais celui-ci n’est pas forcément formé pour les écouter. Il existe des endroits plus spécifiques, comme le Centre spirituel de spiritualité ignatienne Manrese de Clamart (Hauts-de-Seine). Dans ce genre de structures, la qualité de l’écoute ne fait pas de doute, notamment parce qu’il existe une supervision de la part de la hiérarchie, ainsi qu’une réelle expertise. »


La pédocriminalité est le fait de commettre un crime ou un délit envers une personne qui n’a pas atteint sa majorité.

Pour définir la pédocriminalité, il faut considérer deux aspects :


LES PRINCIPES MORAUX

I) La réprobation de la contrainte sur autrui (ou « atteintes à la personne humaine ») : que ce soit sur le plan du travail (condamnation de l'esclavage ou de l'exploitation), du mariage (consentement mutuel obligatoire), de la sexualité (condamnation de la contrainte, du viol), ou de la vie (condamnation de l'homicide) ;
le respect de la volonté individuelle : il est matérialisé par le droit de vote, le droit à l'avortement, le droit à une libre sexualité, le droit au choix du partenaire.

II) La protection de l'enfant comme volonté positive affirmée : au-delà de la déclaration des droits de l'enfant, on citera particulièrement l'obligation alimentaire et éducative, la condamnation de l'exploitation au travail, de la contrainte ou des atteintes physiques, morales ou sexuelles.

LE DROIT

Dans l'étendue des choses qu'il traite en matière de droit des personnes, et pour éclairer le sujet, le droit peut s'analyser en deux notions complémentaires :

ce qui est de l'ordre du sujet : reconnaissance du droit au libre arbitre, responsabilité de ses actes. Ceci s'applique aux adultes (parents en particulier), qui sont par ailleurs rédacteurs des règles et des lois qu'ils s'appliquent, par délégation à travers l'élection des députés qui font la loi.

ce qui est de l'ordre de l'objet : déni ou forte restriction du droit au libre arbitre, responsabilité absente ou limitée, existence d'une protection. Ceci s'applique aux choses, aux évènements, aux animaux, et en matière de personnes aux enfants mineurs et aux incapables. Les objets du droit ne participent pas à sa rédaction, ils le subissent.

Selon ces deux points de vue, il faut pouvoir définir :

* La question de la frontière entre sujet et objet : llle se résout en définissant la maturité juridique, appelée « majorité légale ». Cette majorité peut être pleine (actuellement 18 ans) ou partielle, comme la majorité sexuelle (15 ans). À noter qu'il existe une « minorité renforcée » en dessous de 13 ans, qui aggrave les peines pour atteintes sur mineurs.

* En matière de relations sexuelles elle fait de l'adulte un sujet, donc initiateur et responsable, et par opposition de l'enfant (mineur) un objet, une victime potentielle, donc protégé. Selon le droit, le majeur seul a droit à une libre sexualité entre adultes. Le droit ne reconnaît pas à l'enfant mineur la capacité de consentement à une relation sexuelle avec un adulte. Cette rigueur implique que dans une affaire de relations sexuelles adulte-enfant, l'enfant ne peut être entendu que comme une victime, mais paradoxalement dans toutes les autre situations, à partir de 13 ans la justice considère le mineur responsable en cas de crime ou de délits sexuels ou non.

* Le droit pénal condamne des actes, qu'ils soient délictueux ou criminels : il ne condamne donc pas la pédophilie en soi, qui est un concept extérieur au droit, mais les atteintes réelles sur mineur, qu'elles soient directes (relations sexuelles) ou indirectes (photos de mineurs montrant des atteintes ou encore images pornographiques exposées à des mineurs).


LES ACTES CRIMINELS OU DÉLICTUEUX CONCERNÉS :

  • la diffusion, fixation, enregistrement, transmission de l'image pornographique d'un mineur de moins de 15 ans :

Il s'agit ici non seulement d'enregistrer et de diffuser des images de l'intimité d'un mineur, mais aussi de la simple détention.

Article 377-ter : jusqu'à 5 ans.
Article 227-23 du code pénal : 5 ans de prison et de 75 000 € d'amendes.Corruption de mineur par diffusion de propos, des actes, des scènes ou des images susceptibles de le pousser à la dépravation sexuelle :

Article 377-ter :Jusqu'à 5 ans.
Article 227-23 du code pénal :commises sur un mineur de plus de 15 ans : 7 ans et 100 000 € d'amende.
commises sur un mineur de moins de 15 ans : 10 ans et 100 000 € d'amende.


  • Faire des propositions d'ordre sexuel à un mineur de moins de 15 ans ( 16 ans en Belgique ) :

Article 377-quarter : de 1 à 5 ans que la rencontre soit organisée ou non.Article
227-22-1 du code pénal : 2 ans de prison et de 30 000 € d'amendes agravés 5 ans et 75 000 € di une rencontre a été organisée.

  • Organisation de réunions comportant exhibition d'au moins un mineur de moins de 15 ans :

Article 377-quarter : jusqu'à 10 ans.
Article 227-22 du code pénal : 10 ans de prison et de 1 000 000 € d'amendes.

  • Agression sexuelle :

Il s'agit d'un acte sexuel sans pénétration, commis par violence, contrainte, menace ou surprise.

Article 377- quarter : jusqu'à 10 ans

Article 227-22 du code pénal :commises sur un mineur de plus de 15 ans : 7 ans de prison et 75 000 € d'amende.commises sur un mineur de moins de 15 ans : 10 ans de prison et de 150 000 € d'amende.


  • Atteinte sexuelle :

Il s'agit d'un acte de pénétration sexuelle sans violence, contrainte, menace ou surprise, lorsqu'elle est commise par un majeur sur un mineur de moins de 15 ans.

Article 375 : 5 à 10 ans de prison.
Article 222-22 du code pénal : 7ans de prison et de 100 000 € d'amende. L'atteinte sexuelle consécutive à une mise en contact de l'auteur et de la victime par internet, est punie de de 20 ans de prison.

  • Viol :
Il s'agit d'un acte de pénétration sexuelle avec violence, contrainte, menace ou surprise, lorsqu'elle est commise par un majeur sur un mineur.

Article 375 : si la victime est âgée de moins de 10 ans (20 à 30 ans requis), de 10 à 16 ans (15 à 20 ans) ou de 16 à 18 ans (10 à 15 ans)
Article 222-23 et suivants du code pénal : 30 ans de prison débour commençant à la majorité de la victime.

Délai de prescription pour la France : 30 ans à partir de la majorité.
http://leparticulier.lefigaro.fr/article/le-delai-de-prescription-des-crimes-sexuels-sur-mineurs-est-allonge-a-30-ans/



DÉFINITION PSYCHIATRIQUE DE LA PÉDOPHILIE  :

La psychiatrie définie la pédophilie dans un premier temps, comme une réalité du fantasme. Est considéré comme pédophile celui (ou celle) qui éprouve une excitation sexuelle pour un corps d’enfant prépubère.

Aussi, les psychiatres pensent qu’une personne peut être pédophile sans forcément passer à l’acte.
Il existe même des pédophiles qui ne passeront jamais à l’acte. Ils sont suffisamment structurés psychologiquement pour ne pas envisager de le faire.

LES TROIS TYPES DE PÉDOPHILIE :

On peut distinguer trois types de pédophiles :

• Ceux qui ont un attrait exclusif pour les enfants.
• Ceux qui ont un attrait préférentiel pour eux mais qui peuvent être excités par des adultes.
• Ceux qui ont un attrait secondaire pour les enfants.

Chez ces derniers, la sexualité s’organise généralement autour de fantasmes et de partenaires adultes. Mais, dans un contexte exceptionnel de promiscuité, ils peuvent ressentir une attirance pour un enfant.

En revanche, des personnes agressent sexuellement des mineurs sans pour autant avoir une quelconque attirance sexuelle pour les enfants. Qu'il s'agisse d'un passage à l'acte isolé (souvent sous l'emprise de substances ou dans le cadre d'un trouble psychiatrique) ou bien récurent (fonctionnement psychique pervers). Ici, c'est plus le désir de domination sur une personne vulnérable qui prévaut.

AVOIR DES FANTASMES PÉDOPHILES FAIT-IL D'UN INDIVIDU, UN PÉDOPHILE EN PUISSANCE ?

Les institutions en charge de l’enfance sont demandeuses de tests psychiatriques pour dépister les pédophiles en puissance. Ce genre de tests ne pourra jamais exister. Au mieux, ce qui est dépistable, est la présence de fantasmes pédophiles.

Or le fantasme ne crée pas forcément le passage à l’acte, si la personne est psychologiquement structurée. Ce fait est difficile à admettre pour la plupart d’entre nous, parce que les fantasmes pédophiles dérangent et effraient. Mais on peut établir un parallèle avec l’hétérosexualité adulte : ce n’est pas parce qu’un homme a des fantasmes concernant une femme qu’il va automatiquement se ruer sur elle.

Ce qui est dangereux, ce n’est pas l’existence de fantasmes chez un pédophile. Mais l’immaturité de l’agresseur qui l’autorise à s’en prendre à autrui, que sa victime soit un homme, une femme ou un enfant.

COMMENT DEVIENT-ON PÉDOPHILE ?

On ne sait pas pourquoi un individu passe à l’acte.
Les théories à ce sujet sont toutes plus ou moins suggestives. Il y a néanmoins des pistes récurrentes.

On a ainsi pu constater qu’une proportion non négligeable d’agresseurs (20 à 30 % selon les études) ont été eux-mêmes agressés dans leur enfance.

C’est un élément à prendre en compte, mais il n’est ni nécessaire ni suffisant.
La manière dont est vécue l’adolescence semble beaucoup plus déterminant.
La plupart des agresseurs a vécu une puberté marquée par l’inhibition et la frustration. Comme si quelque chose a compliqué le passage vers une sexualité adulte. Si bien que certains d’entre eux sont restés sur un érotisme prépubère.
Enfin, les pédophiles ont souvent une personnalité dysharmonique, caractérisée par l’instabilité et l’impulsivité.
Lorsque ces trois éléments sont réunis (l’agression subie, l’adolescence difficile, la personnalité problématique), le cocktail peut être explosif.

NE PAS RÉDUIRE UN PÉDOPHILE A SA DÉVIANCE.

Une erreur de jugement concerne notre tendance à essentialiser le pédophile. Le réduire qu'à sa déviance. Que le monstre prenne le pas sur l'humain.
Or, de nombreux pédophiles souffrent de leur état. Ils éprouvent des sentiments de honte et de culpabilité intenses et vivent dans la terreur de passer ou repasser à l'acte. Tous les pédophiles ne sont pas les psychopathes en puissance que l'on s'imagine.

VOILA POURQUOI LA TEAM ARGUS COMBAT LA PÉDOPHILIE ET NON LES PÉDOPHILES.

NOUS VOULONS PRÉSERVER LES VICTIMES POTENTIELLES EN ÉCARTANT LES PÉDOPHILES DE LEUR CHEMIN DE VIE ET DONNER A CES DERNIERS, LA POSSIBILITÉ DE SE STRUCTURER PSYCHOLOGIQUEMENT D'EUX-MÊME OU PAR UNE OBLIGATION DE SOIN.

Importance de la pédophilie :

La pédophilie est hélas, beaucoup plus fréquente que l’on pourrait croire à première vue.

En France :

Selon le ministère de la Justice :
  • 4 affaires de violences sexuelles sur 10 sont des agressions sur mineurs.
  • Selon un rapport de 2018 de la commission des lois du Sénat :
  • il existe dans 65% des cas de violences sexuelles sur mineurs, un lien d’amitié ou de connaissance avec le mis en cause.

Selon Muriel SALMONA : Psychiatre :

Les agresseurs sont :
  • 90 % sont des hommes
  • 30% de mineur
Les victimes :
  • 83% des filles
  • 17% garçons
  • 1/5 fille
  • 1/13 garçon
Subiraient des viols et des tentatives de viol tous les ans
  • 130 000 filles
  • 35 000 garçons
  • Ce qui est plus que d'adultes femmes qui sont 95 000 à en subir et d'hommes adultes 16 000